Groupe 3 : Les cristaux de silice
Certaines éponges possèdent des spicules. Ce sont des structures composées de cristaux de silice (SiO2) et qui jouent un rôle de soutien, d'adhérence et de protection. La silice combinée à des molécules organiques (spongine, sorte de collagène) permet de la résistance et de la flexibilité. Les spicules et leur croissance sont contrôlés par des cellules particulières de l'éponge. Ces cristaux forment des baguettes très résistantes arrangées de manière spécifique dans l'espace, qui donnent la forme aux éponges.
Une éponge
Photographie de spicules observés au microscope optique
Les cristaux de silice sont aussi présents chez des êtres vivants unicellulaires comme chez les diatomées ou les radiolaires (plancton marin). Ils ont un rôle de squelette mais aussi de flottabilité.
C’est un cristal très solide et très stable, résistant à la dissolution liée à la pression, qui permet à ces êtres vivants de vivre à plus de 2500 m de profondeur.
Photographies de diatomées observées au microscope électronique à balayage
Le trait de l'échelle vaut 10 µm.
Crédit Advanced Materials Wyley & Sons.
Plus étonnant, des plantes terrestres peuvent aussi fabriquer des cristaux des cristaux de silice ! Les plantes telles que les graminées (enveloppes des grains de riz, de blé...), les bambous ou les prêles sont capables d’accumuler de grandes quantités de silice (jusqu’à 60 % de leur poids sec). L’ortie possède des poils urticants. Ceux-ci possèdent à leur extrémité une pointe en silice qui se rompt facilement lors d’un contact. Les poils libèrent ainsi des substances urticantes responsables d’une sensation de démangeaison (prurit), des rougeurs de la peau et d’une sensation de brûlure.
La présence de ces cristaux de silice est associée à des rôles de défense (maintien de la rigidité des tissus, résistance contre les pathogènes ou encore contre les herbivores).